L’Initiative des Carrossiers Français : Résister sous la direction de Max Alunni
Face à une dégradation significative de la rentabilité des carrossiers français au cours des cinq dernières années, un groupe d’une quinzaine de professionnels a lancé une initiative baptisée « L’Initiative des Carrossiers Français ». Leur objectif est de rétablir un équilibre de pouvoir et de faire entendre leur voix dans un écosystème qui met en péril la viabilité des artisans.
Les carrossiers ont vu leurs conditions de travail se détériorer, tandis que leur profession devenait de moins en moins lucrative. En réponse à cette situation, ils ont relancé « L’Initiative des Carrossiers Français » (ICF), avec Max Alunni à sa tête, fondateur du réseau Albax et président régional de la branche carrosserie chez Mobilians.
Protéger les intérêts des professionnels de la réparation collision
La principale mission de l’association est de défendre concrètement les intérêts des professionnels de la réparation collision. Ils se sont engagés à préserver et à promouvoir les principes de la relation tripartite entre l’assureur, le sinistré et le carrossier. De plus, l’ICF s’engage à faciliter les échanges entre les professionnels en proposant une veille juridique ainsi que des groupes de travail couvrant divers aspects, tels que les analyses économiques, les ressources de formation et l’expertise contradictoire.
Max Alunni souligne : « Dans un contexte où notre voix peine à se faire entendre, notre objectif avec ‘L’Initiative des Carrossiers Français’ est de mettre en lumière les obstacles, qu’ils soient d’ordre assurantiel, expertal, ou législatif, ainsi que les problèmes complexes qui affectent notre métier, nos services, et les pratiques nuisibles qui impactent la productivité et la rentabilité de nos ateliers. »
Les défis actuels de la profession
Le président de l’association souligne que la situation de la profession est devenue insoutenable en raison de la réduction du nombre d’accidents, de la diminution des marges sur les pièces, des formalités administratives chronophages, des difficultés de recrutement, de l’inflation généralisée, des tarifs arbitraires sur les prestations annexes, des accords non conformes à la réglementation, et de l’obsolescence générale de la profession due au manque d’investissement.
Une association indépendante face à des syndicats éloignés des préoccupations opérationnelles
Conscients que les syndicats, bien que puissants à l’échelle nationale, sont souvent perçus comme trop éloignés des préoccupations opérationnelles, les professionnels ont décidé de prendre leur destin en main, sans chercher à remplacer les organisations professionnelles existantes.
Max Alunni ajoute : « Notre engagement collectif et solidaire en faveur de notre métier nous permettra, dans le respect et la transparence, de collaborer pour apporter des améliorations à nos entreprises. Nous aspirons à travailler sur l’harmonisation de nos services afin d’améliorer notre performance économique et notre rentabilité. »
Selon le président, déjà une cinquantaine de carrosseries de renom sont membres de l’association, avec de nombreuses autres en attente d’adhérer. Max Alunni estime que l’association atteindra rapidement les 500 membres, compte tenu du mécontentement général des réparateurs. L’association envisage également d’établir des antennes régionales. L’adhésion de base est fixée à 250 euros par an et par atelier.
Ouverture aux acteurs de l’écosystème de la réparation-collision
Bien que l’association se concentre principalement sur les réparateurs, elle envisage d’accueillir d’autres acteurs de l’écosystème de la réparation-collision, en particulier les fournisseurs qui partagent l’objectif de pérennité des entreprises.
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