Confronté à une pénurie de main-d’œuvre, il espère trouver trois carrossiers et un peintre pour son entreprise.
« Envie de travailler avec le sourire, des horaires de fonctionnaire (8h30-16h30) et un salaire de ministre, appelez-moi”. Difficile de rater ce message, accompagné d’un smiley souriant, qui s’affiche sur des panneaux publicitaires à Châtellerault, dans la Vienne. Cette initiative est l’œuvre de Frédéric Beillouin, patron d’une entreprise de carrosserie, qui a payé 1.000 euros pour 15 jours de publicité, raconte-t-il à France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Le but ? Trouver trois carrossiers et un peindre, alors qu’il doit faire face à une pénurie de main-d’œuvre et qu’il n’arrive pas à pourvoir ces postes. “A un moment, il faut jouer la carte de l’humour pour y arriver”, glisse-t-il, tentant de trouver des explications à cette incroyable pénurie qui dure depuis des mois. “Le métier a été très mal valorisé depuis des années; et en plus, les centres de formation et d’apprentissage disparaissent”, avance Frédéric Beillouin. “C’est un métier passionnant qu’il faut ouvrir à tout le monde. Et ça commence dès le collège, lors des stages en entreprise. Je suis partisan de faire des interventions dans les écoles pour leur faire découvrir notre métier.”
Selon une enquête de l’Association nationale pour la formation automobile de 2019 et relayée par France 3, les métiers de la carrosserie-peinture représentaient 23,3% des recrutements non aboutis dans les services automobile il y a deux ans. L’initiative du carrossier semble pour l’instant gagnante. »J’ai beaucoup de retours depuis trois jours, assure Frédéric Beillouin à Centre Presse. Le post Facebook avec la photo des panneaux affiche 18.000 vues, notre page Linkedin a été très consultée. Et surtout, une première candidate au profil intéressant a pris contact avec nous. »