Aux candidats disparus dans la nature après un entretien d’embauche !

10 avril 2022 0 Commentaires

Chaque collaborateur chargé d’un recrutement pour son entreprise l’a constaté au moins à son tour, il existe un certain nombre de candidats qui malgré un premier échange très prometteur s’évanouissent dans la nature sans laisser de trace. Nous le constatons nous-même, régulièrement, que l’art de disparaître semble un « sport » de plus en plus souvent pratiqué notamment depuis la digitalisation de la communication des recrutements. Ces revirements soudains et sans explication de la part des concernés coûtent cher par le temps qu’ils font perdre aux équipes RH et aux managers des entreprises. Pour limiter le phénomène les entreprises réagissent en modifiant leurs processus d’évaluation et certaines semblent avoir obtenu des résultats significatifs.

Aux dires de ces dernières, pour éviter qu’un candidat ne se volatilise dans le processus de recrutement, il est important de raccourcir les délais de prise en charge entre chaque étape. Engager et maintenir un candidat dans un cycle de plusieurs mois avec plusieurs semaines entre chaque étape alors qu’il est sans doute déjà en contact avec d’autres recruteurs est une mission bien compliquée. De même laisser un candidat sans réponse pendant un temps trop long augmente les risques qu’il vous zappe. La notion du temps long est subjective mais elle semble se réduire un peu plus chaque année. Quoiqu’il en soit, il est important de garder contact avec le candidat après un entretien et avant qu’il rencontre les équipes opérationnelles dans un délai raisonnable. Ce délai semble aujourd’hui ne pas devoir excéder 15 jours pour limiter les risques.

Si les entreprises ont intérêt à rédiger des annonces alléchantes pour attirer davantage, la surenchère est contreproductive. Les candidats ne sont pas dupes. Certains discours trop enthousiastes peuvent faire fuir dès l’issue du premier entretien si l’opportunité de poste a été survendue. Mieux vaut rester factuel et précis. Plus l’entreprise donnera, dès l’offre d’emploi, des détails sur elle-même, son expertise et ses valeurs sans bien sur dévoiler les enjeux opérationnels du poste, mieux le candidat réussira à se positionner.

La tendance est maintenant à la personnalisation des échanges. Comme pour la marque employeur, les entreprises qui réussissent le mieux valorisent l’expérience candidat en personnalisant les échanges. Eviter les messages types caractérisant une logique de recrutement de masse, considérer le candidat comme un individu et non comme un profil noyé dans un tas de contacts potentiels est souvent cité comme une première approche vertueuse.

Nous savons tous que le silence radio peut intervenir à tout moment avec certains profils, au tout début du recrutement comme à la veille de la signature du contrat de travail. Si, potentiellement, tous les candidats peuvent disparaître sans crier gare, certains sont plus sujet à ce risque que d’autres. Une étude a indiqué il y a peu qu’il serait bon de veiller particulièrement sur les candidats de moins de 35 ans montrant une perception du travail différente de la moyenne ou les profils aux compétences en tension souvent sollicités par les recruteurs. Ceux- là tout comme historiquement les commerciaux se montreraient maintenant plus exigeants et volatiles.

Pour conclure, nous constatons au quotidien les effets toujours positifs des tests d’évaluation s’ils sont cohérents avec le poste et si leur nombre n’est pas disproportionné. Proposés dès les premières étapes du recrutement, un inventaire de tempérament ou un test technique métier adapté fidélise les candidats et rend plus légitime le délai de décision. La restitution maitrisée de l’inventaire de tempérament favorise un temps d’échange souvent apprécié des candidats pour confronter motivation, besoins en formation, méthodes de travail et adéquation avec le poste.

D’une manière générale, favoriser le plus possible les échanges de postures d’acteur et d’écoutant entre le recruteur et le candidat aux différentes étapes du recrutement reste la meilleure solution pour optimiser la confiance et le respect mutuel en évitant ainsi les principales déconvenues.