Police cherche mécano, l’annonce emploi du Ministère de l’Intérieur pour entretenir ses 1 500 véhicules

24 juin 2022 0 Commentaires

La police a bien du mal à recruter des mécaniciens. Le garage central de la zone sud se trouve à Marseille. Il s’occupe de plus de 1 500 véhicules de la police et de la gendarmerie des 21 départements des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie… Une dizaine de postes sont à pourvoir.

Ici, on change les plaquettes de frein, les disques, les pneus… Bref, un garage automobile. Sauf qu’on ici, on les change cinq fois plus qu’ailleurs. 

Dans le garage central, police et gendarmerie de Marseille, on accueille plus de 1500 véhicules d’interventions, venant de toute la moitié sud de la France ! Un sacré boulot, pour lequel il faut de la main-d’œuvre qualifiée. 

Et c’est bien là que ça grippe : le garage recherche une dizaine de mécaniciens et carrossiers niveau CAP ou Bac Pro. CCI ou CDD à la clé !

« 32 personnes travaillent ici. Mais nous sommes en déficit de 8 à 10 personnes, dans des métiers très techniques« , explique Jean-Michel Chancy, le directeur équipement et logistique du SGAMI Sud ( Secrétariat Général pour l’Administration du Ministère de l’Intérieur). 

« Dans la mécanique automobile, il y a beaucoup de choses qui deviennent compliquées, avec l’électronique ou les systèmes de diagnostic. Les profils de bac pro, habitués à travailler sur informatique, sont des profils très intéressants« , ajoute-t-il. 

1 000 voitures, 350 motos, 140 vélos parfois malmenés

Les véhicules d’intervention des forces de l’ordre évoluent avec les métiers. Des mécanos motos sont aussi recherchés. 

D’ailleurs, de nouvelles motos sont arrivées. Débridées, avec plus de 150 chevaux. On peut que dire que ce sont de vrais bolides, qui en prennent parfois pour leur grade : 

« Les motos ont beaucoup de kilomètres, et elles ont une utilisation particulière avec beaucoup de départs arrêtés. Beaucoup d’interventions en ville, cela veut dire plus d’accidents« , indique Anthony Delbecq, le chef de la section moto. 

Le chef d’atelier, Pascal Collignon confirme : pour les voitures, la révision, ce n’est pas tous les 30.000, mais tous les 15.000 kilomètres : « Ils roulent très rapidement avec, les disques et plaquettes de frein on les change en moyenne cinq fois plus que dans un garage normal« 

On est en entretien « sévérisé ». Ce n’est pas une conduite tranquille du tout. Les véhicules tournent en général 24h/24, changent en permanence de conducteursPascal Collignon – Chef d’atelier – SGAMI Sud

Des équipements très très spéciaux

« Les véhicules de nouvelle génération sont des bijoux de technologie. Nous devons être formés en permanence chez les concessionnaires« , explique Anthony Delbeck, le mécano moto.

« On part du remplacement d’ampoule au remplacement du moteur, ou de la boîte de vitesse. On peut même faire le changement des cadres suite à des accidents« , ajoute-t-il. 

Qui dit voiture de police, dit gyrophares, haut-parleurs… des équipements bien particuliers qu’il faut adapter aux modèles fournis par les concessionnaires. 

« On insère le haut-parleur deux tons, ensuite on va monter tout ce qui est gyrophare, la plaque police rétroéclairée… On peut aussi faire des montages de feux de pénétration dans les pare-chocs« , raconte Pascal Collignon.

Certains services réclament des montages de câblages radio, des caméras et on s’occupe aussi de tous les terminaux informatiques embarqués, comme les LAPI, lecteur automatisé des plaques d’immatriculation, ce n’est plus du tout la voiture de monsieur tout le monde !

Pascal Collignon – chef d’atelier SGAMI Sud

Bref, un entretien bien particulier qui demande de la technicité, et qui séduira avant tout les passionnés de motos, de voitures, et de belle mécanique. 

D’ailleurs Adrien Sartori, mécanicien moto, attend les renforts. Il travaille au garage central depuis cinq ans. « Nous sommes très bien équipés ici, à la pointe de la technologie sur les équipements électroniques ou établis ! On a tout ce qu’il faut pour bien travailler ! » se réjouit-il. 

Alors si vous avez envie de mettre les mains sous le capot des forces de l’ordre, on recrute ici huit à dix personnes, au casier vierge tout de même !

CV et lettres de motivation : sgamisud-del-recrutement@interieur.gouv.fr